Pierre Mifsud : 53min et 33 secondes de bonheur !
Un parcours hétéroclite
Né à Marseille, Pierre Mifsud est formé à l’École de Théâtre Serge Martin à Genève. Il enseigne aujourd’hui à la Manufacture (Haute École de Théâtre de Suisse Romande).
Depuis le début de sa carrière Pierre Mifsud aime endosser de nombreuses casquettes : il écrit, adapte, met en scène, joue, danse… Ce qui lui permet de varier les plaisirs et de sans cesse se renouveler.
Il crée et interpréte divers spectacles : Voyageurs, prix du Danse Échange en 1994, avec la danseuse Évelyne Nicollet, mais aussi Les Arbres sous-marins, en collaboration avec Célia Houdart, et Le Bal des mouches, avec Paola Pagani.
Il travaille sous la direction de différents metteurs en scène en Suisse romande, en France et en Espagne : Oscar Gomez Mata (Boucher espagnol de Rodrigo García ; Tombola Lear d’après Rey Lear de Rodrigo García ; ¡Ubú! d’après Ubu Roi d’Alfred Jarry ; Cerveau cabossé ; Optimistic versus Pessimistic), Claude-Inga Barbey (Juliette et Romeo; Betty), Nicolas Rossier (On purge bébé de Georges Feydeau), Anne Bisang (Romeo et Juliette de Shakespeare), Denis Maillefer (Tendre et cruel de Martin Crimp), Vincent Bonillo (D’un retournement l’autre de Frédéric Lordon) ou encore Jean-Michel Ribes dans Le Jardin aux betteraves aux côtés de Julie Depardieu, Philippe Magnan et François Morel.
Plutôt spécialisé dans le registre comique, Pierre Mifsud sait toutefois mettre de côté le rire, il joue par exemple dans Othello en 2015. Dans cette adaptation de la fameuse tragédie de Shakespeare, mise en scène par Éric Salama, la pièce est resserrée sur seulement six comédiens. Pierre Mifsud y souligne sa capacité à jouer un large panel de personnages.
Avec François Gremaud
C’est en 2009 qu’il entame sa collaboration avec François Gremaud et sa 2b Company, d’abord avec Simone, two, three, four ; puis, dès 2013 avec La Conférence de choses. Depuis, il parcourt les pays francophones avec ce spectacle des plus originaux. Véritable succès, qui se renouvelle sans cesse en s’adaptant aux lieux et aux publics… C’est évolutif, à l’infini pourrait-on croire. Le comédien ne monte pas sur scène, il donne ses « conférences de choses » dans des salles municipales, des médiathèques ou d’autres lieux insolites. Il arrive avec son sac à dos, et déclenche son chrono : c’est parti pour 53 minutes et 33 secondes de conférence-performance.
De digression en digression, passant du coq à l’âne – et de l’âne au coq – Pierre Mifsud parle de tous les sujets : » du vote des bisons à la Reine Margot, de Descartes au bonbon Haribo, de Joseph Smith à Marcel Duchamp en passant par le paradoxe du barbier… », comme le présentait le programme des Francophonies.
Dans chacune de ses interventions, il ne manque pas d’ajouter quelques références locales, un ancrage territorial apprécié du public.
En juillet 2016, Pierre Mifsud avait présenté l’intégralité de ses » conférences de choses » au festival d’Avignon, 8 heures de spectacle… Pendant le Festival Solo, Pierre Mifsud animera près de 5h de sa conférence, dans 5 lieux différents.